top of page

Ex cathedra

S’engager

Cours d’histoire au lycée Maurice Ravel

Depuis 1930, L’Argentine avait subi des interruptions du processus démocratique mais la violence de la dictature qui commença en 1976 fut inédite et reçut le nom de "terrorisme d’état". Une junte militaire instaura un régime de répression systématique des opposants. Se prenant pour des "démiurges" ces dictateurs firent torturer, disparaître les opposants et n’hésitèrent pas à voler aux mères "subversives" leurs bébés pour les confier à des proches du régime, chargés de les modeler à leur image. Des années après le retour de la démocratie - en 1983 - les "Mères de la Place de Mai" ou certaines organisations telle le "collectif argentin pour la mémoire" demandent justice, tentent de renouer les fils brutalement cassés au sein de familles de victimes, luttent  pour  que cette page sombre de l’histoire ne soit pas oubliée, ne resurgisse pas d’un esprit malade, adulé par des fanatiques,  qui serviraient son projet.

 

Collectif argentin pour la mémoire

 

Ce jour là, Alicia nous rendit visite au lycée. Elle n’était guère plus âgée que nous lors des événements qui ensanglantèrent son pays natal. Elle était  mariée et avait des enfants en bas âge. Son mari fut arrêté et jeté en prison. Comment pouvait-elle survivre dans cet environnement hostile, très vite dominé par la méfiance, la peur ? Et ces enfants, comment comprenaient-ils  l’emprisonnement de leur père? Comment  put-elle être épargnée alors qu’elle était elle-même très engagée? Les tortures avaient lieu dans des endroits tenus secrets. Bien sûr, bien souvent derrière les rideaux de  leurs fenêtres, les gens pouvaient voir les voitures noires des policiers qui s’arrêtaient, poussaient sur la banquette arrière un homme ou une femme. Mais comment penser un instant qu’il serait ensuite torturé, tué, jeté dans la mer depuis un avion? Comment protéger les siens? La désinformation était à l’œuvre... et puis il est toujours plus facile de douter, de penser,  de s’imaginer ce qui dérangera le moins possible ses habitudes... Au début, et pour ne pas les effrayer, Alicia disait à ses enfants que leur père était dans un château, qu’ils allaient lui rendre visite et qu’il ne pouvait pas sortir de ce  château. Son mari fut exécuté... Très vite des réseaux  s’étaient mis en place et  elle put se cacher un certain temps, changer de lieu, mais assez rapidement elle comprit qu’elle devait sortir du pays pour ne pas mettre en danger la vie de ses enfants, la sienne, celle des amis. Elle partit au Brésil, comme s’il s’agissait d’un voyage de tourisme, à destination des chutes d’Iguazu. A partir de ce pays, elle put gagner la France, pays d’accueil pour les femmes dans son cas -avec des enfants-alors que la Suisse prenait en charge les blessés ou la Belgique d’autres cas. Son arrivée en France pourrait faire l’objet  d’un roman! Pour ma part je voudrais vous dire l’émotion que nous avons tous  éprouvée dans notre classe en voyant cette page de l’histoire non plus comme une leçon abstraite mais incarnée par un témoin et - comme le rappelle Luis Puenzo dans son film intitulé L’Histoire officielle qui évoque  bien d’autres aspects de cette dictature - cette  nécessité de s’engager, de ne pas oublier, de ne pas laisser faire en se retranchant derrière le mot "apolitique" ou l’idée si prégnante parfois dans nos sociétés que toutes les politiques se valent, que rien ne changera vraiment, qu’il est inutile de bouger. 

 

Oumaima - 17 octobre 2014

La légende de Troie

Je vais vous raconter la légende de la guerre de Troie qui s'est déroulée en 380-370 avant JC.

Avec les grecs: Ménélas, Hélène, Aggamnemon, Argos, Achille et Ulysse.

Les dieux : Zeus, Athéna, Aphrodite, Hermès, Eris, Héra.

Et les troyens: Pélée, Paris, et Énée.

Tout commence par les noces de Pélée et de Thétis. Lors du mariage, qui réunit sur le mont Pélion tous les dieux descendus de l’Olympe, Éris, (la déesse de la discorde) mécontente de ne pas avoir été invitée, se venge en jetant une pomme d’or portant l’inscription "À la plus belle". Mais à qui des trois déesses ici présentes – Athéna (déesse de la guerre, de la sagesse, des siences et des arts), Héra (déesse des mariages) et Aphrodite (déesse de l’amour et la sexualité) – revient ce présent? Zeus ne pouvant trancher se décharge de cette responsabilité sur un mortel Pâris. Hermès lui présente les trois déesses. Chacune tente d’influencer le jugement du jeune homme : Athéna lui promet la victoire dans les combats. Héra, la souveraineté sur l’Asie. Aphrodite, l’amour de la plus belle des femmes. Pâris choisit Aphrodite. Au cours d’un voyage en Grèce en compagnie d’Énée, Pâris est accueilli à Sparte par le roi Ménélas, époux d’Hélène, qui le comble d’attentions. Mais, Ménélas devant s’absenter en Crète, Hélène le remplace auprès de ses hôtes. Pâris en profite, enlève Hélène et regagne Troie avec Énée.  De retour à Sparte, Ménélas, constatant son infortune, prévient son frère Agamemnon, roi d’Argos, et rassemble les chefs achéens. 

 

 

La ruse d'Ulysse

 

Ulysse fait construire un cheval géant en bois creux, dans lequel se cache un groupe de soldats menés par lui même. L’immense cheval est abandonné sur le rivage par les Achéens. Un autre groupe se cachent dans l’île voisine. Les Troyens eux discutent pour faire entrer ou non ce que certains croient être une offrande à Athéna. Les Troyens font alors entrer le cheval et font  une grande fête. La nuit les Grecs sortent alors du cheval et ouvrent les portes de la ville, permettant au reste de l'armée d'entrer.  Pris par la torpeur de l'alcool les Troyens sont incapables de se défendre ! Troie est prise, pillée, incendiée, Priam égorgé ! Tous les hommes sont tués, les femmes et les filles sont emmenées comme esclaves, les jeunes garçons eux aussi sont tués pour éviter une éventuelle vengeance.

 

Colin, 4e Lycée Jean Jaurès - France

Tous sont des anciens prétendants d’Hélène, liés par le serment prêté avant que la belle ne choisisse son époux : ils avaient juré d’accepter l’élu et d’en être solidaires s’ils devaient subir des épreuves. L’offense est d’importance, il ne s’agit pas seulement du rapt d’une épouse, d’une reine : Pâris a bafoué les règles de l’hospitalité. Avant de prendre les armes, il est décidé d’envoyer Ménélas et Ulysse  récupérer Hélène. La délégation est reçue à Troie devant l’assemblée des vieillards, qui refuse tout compromis. Ménélas et Ulysse s’en reviennent bredouilles. C’est la guerre. Agamemnon est désigné pour diriger l’expédition. Malheureusement, neuf ans se sont écoulé et les Grecs assiègent Troie sans parvenir à y pénétrer.

Lessons On Demand

Projet financé par Google et le programme RICE

Leçons vidéo créées par les élèves et les professeurs

Lessond on Demand est un projet international, destiné à stimuler la créativité, les compétences de transformation et de montage vidéo des élèves. Cette initiative originale dans le système éducatif roumain a été soutenue par le programme RISE de Google. Notre lycée a collaboré dans ce projet avec Le Collège National "Unirea" de Focșani. Dans cette activité, des équipes d’élèves et de professeurs ont travaillé ensemble pour réaliser des leçons vidéo pour les disciplines réelles: mathématiques, informatique, physique, chimie, biologie. L'équipement nécessaire pour réaliser les vidéos ont été assurés par la compagnie Google. Des élèves de notre lycée, passionnés de l’ordinateur, de la technologie et de l’innovation ont utilisé leur connaissances et leur imagination et, en travaillant en équipe, en liant de nouvelles amitiés, ont réussi à créer 5 montages vidéo. À l’informatique, guidés par le professeur Maricica Apreutesei, les élèves Răzvan Cruceanu, Andrei Cociorbă, Florin Balaș, Andreea Frunză et Beatrice Socaci ont eu une approche des thèmes comme: "Les instructions répétitives FOR" et "Le travail avec le desktop". Toujours à l’informatique, Nicolae Andrei Panciu et Raluca Pătrășcanu ont réalisé le film intitulé "La vie comme un algorithme", qui fait la liason entre la vie réelle et la notion d’algorithme. À l’aide de madame le professeur Mirela Bozbici, quelques élèves de la XII-ème (Cristian Andrei Diaconu, Alexandru Angheluță et Gabriel Ghimici) ont réalisé une courte leçon vidéo appelée "La dispersion de la lumière". Dans ce film, on présente le phénomène de réfraction de la lumière blanche dans des faisceaux de lumière colorés. Coordonné par le professeur de chimie Silviu Panaete, Andrei Vizitiu a réalisé une vidéo intitulée "Trick of blue". La création de ces petits films ont fait les élèves et les professeurs à trouver d’autres voies d’apprentissage qui, avant ce moment-là, semblaient ne rien avoir en commun avec les sciences. "Premièrement, nous avons dû apprendre en regardant une image, voir au-delà de cette image, comprendre le rôle des lumières et des ombres. Nous avons découvert qu’une séquence de leçon peut être considérée une séquence de vie, comprenant mieux les phénomènes, les réactions, les lois, les procédures. L’image a acquis, de cette manière, une autre valeur."  - prof. Maricica Apreutesei 

 

Cette expérience intéressante et stimulante a fini par une cérémonie de remise de prix, pendant laquelle on a regardé tous les films réalisés. Le projet destiné à enseigner aux élèves ce que signifie être scénariste, caméraman, opérateur, metteur en scène a récompensé les élèves participants par des diplômes et des prix. Les meilleures productions ont reçu des prix d’après le modèle Oscar. L’équipe de projet de notre lycée, qui a réalisé le montage "La dispersion de la lumière", a reçu le prix pour "La meilleure mise en scène" et pour "La meilleure graphique". Nous vous recommandons de voir toutes les vidéos sur: http://lessonsondemand.lufo.ro

 

Andreea Frunză et Elena-Cristina Pîsu, Lycée Théorique Ioan Slavici, Panciu - Roumanie

Petite histoire linguistique de l’Espagne

Une page d’histoire

La fête Nationale de la Roumanie

L’espagnol n’est pas la seule langue parlée dans l’État espagnol. Trois autres langues dessinent aussi la carte linguistique de l’Espagne

L’Espagne, un pays multilingue.

En Espagne, la langue officielle est l'espagnol ou castillan mais d'autres langues coexistent avec des statuts différents. Dans quelques régions autonomes, des langues ont un statut de coofficialité avec le castillan: ce sont le catalan (en Catalogne, dans la Communauté Valencienne et aux Baléares), le basque (au Pays basque et en Navarre) et le galicien (en Galice). 

Formation des langues

Du point de vue diachronique, l’histoire des langues parlées en Espagne se base sur deux faits particuliers: la colonisation romaine, qui a apporté l’unification linguistique avec le latin et la superposition postérieure de la langue arabe, conséquence de l’invasion musulmane. Le basque, une des plus anciennes langues d’Europe est d’origine toujours inconnue, mais le castillan, le catalan (avec ses versions valencienne et majorquine) et le galicien sont des langues romanes. Ces langues ont vécu côte à côte pendant de nombreux siècles dans des zones bien définies mais très tôt l’hégémonie du castillan s’est fait sentir. Même si au début celui-ci n’était qu’une variante de plus du latin hispanique, il s’est transformé peu à peu en espagnol standard.

L’Empire romain

 

Les invasions germaniques

Au IV e siècle, l’empire romain commence à décliner et se divise en deux (l’Empire romain d’Occident et l’Empire romain d’Orient).  En 409 après J.-C, des peuples d’origine germanique (les Wisigoths, les Ostrogoths et les Vandales) traversent les Pyrénées et envahissent la péninsule. Ces invasions apportent avec elles la désagrégation linguistique. Les Wisigoths assimilent la culture romaine, se convertissent au christianisme et  ébauchent  l’unité religieuse, territoriale et juridique de l’Hispanie. Mais l’invasion arabe de 711 empêche la concrétisation de l’unité de l’Hispanie en tant qu’état.

L’invasion arabe

Au VIIIe siècle en effet, les Arabes se lancent à la conquête de la péninsule, à partir de l’Andalousie et leur langue devient la langue dominante. Mais au nord, là où les chrétiens résistent, le latin est parlé avec des influences germaniques et évolue peu à peu en langues hispaniques. La péninsule se divise donc en deux parties antagonistes, l’une dominée par les Arabes et l’autre par les Chrétiens. C’est l’époque dorée de  l’Espagne musulmane (El Andalous) qui à partir du Xe siècle se morcelle en petits royaumes (les Taifas) et succombent devant les royaumes chrétiens du Nord.

La Reconquête

Entre le Xe et le XIIe siècle, plusieurs textes témoignent de l’évolution du latin parlé par les chrétiens de la péninsule: d’ouest en est apparaissent le galicien, l’asturo-léonais, l’aragonais, le castillan et le catalan. C’est à cette époque que les chrétiens commencent la "Reconquête" de la péninsule, c'est-à-dire l’expulsion des Arabes,  reconquête qui finit au XVe siècle. Le castillan, apparu dans la zone cantabrique au nord de Burgos avance avec la Reconquête. Il s’étend sur les terres de Léon, de Navarre et d’Aragon qui l’adoptent au détriment de leurs propres langues.

Régularisation de la langue.

C’est le roi Alphonse X dit le Sage qui le premier cherche à régulariser la langue et à en perfectionner la syntaxe. Avec l’essor de la littérature et la découverte de l’imprimerie, le castillan se consolide comme langue de culture.                                                                                                             La dictature

À la fin de la guerre civile (1936-39), le castillan est imposé comme seule et unique langue sur tout le territoire espagnol. L’Espagne, devenue une démocratie à la fin des années 70, adopte un modèle d’état décentralisé formé de communautés autonomes et la Constitution de 1978  reconnaît à certaines  de ces communautés autonomes le droit à la coofficialité de leur langue avec le castillan.     

Situation actuelle

De nos jours, l’espagnol ou castillan est parlé dans toutes les communautés mais dans celles qui sont bilingues, on observe un certain recul de l’espagnol comme langue de prestige face à la langue autochtone. Ici, par exemple, dans la Communauté Valencienne, l’éducation se fait presque exclusivement en valencien. Tous les cours sont donnés dans cette langue sauf évidemment les cours de castillan. Tous les documents administratifs et officiels sont rédigés dans les deux langues.

"La richesse des différentes modalités linguistiques de l’Espagne est un patrimoine culturel qui sera l’objet d’un respect et d’une protection tout particuliers." - Article 3 de la Constitution.            

                                                 

C’est au IIIe siècle av. JC que les Romains débarquent au nord-est de la péninsule, pour lutter contre les Carthaginois. Quand le latin fait son entrée dans la péninsule ibérique, en 218 av J.-C, il annule peu à peu toutes les cultures et les langues existantes: ibère, celte, ligure, tartessienne et phénicienne.

Le 1er décembre, la Roumanie fête sa Journée Nationale, commémorant la constitution de la Grande Roumanie par l'union des tous les Roumains et des toutes les régions qu'ils habitent.

 

L'année 1918 est une année importante dans l'histoire des Roumains. La formation de la Grande Roumanie s'est réalisée en plusieurs étapes. La première étape - le 27 mars 1918, le Conseil du Pays de Chişinău (la capitale de la Bessarabie) a décidé l'unification de la Bessarabie avec la Roumanie. Face aux menaces de la Russie et de l'Ukraine, la Bessarabie a proclamé son indépendance. Le 27 octobre, Le Conseil National Roumain de Bucovine demande l'Unification avec la Roumanie, unification proclamée le 28 novembre 1918 à Cernauţi. La deuxième étape s'est réalisée le 1er décembre 1918 quand la Grande  Assemblée Nationale d’ Alba-Iulia décide l'Unification de la Transylvanie, du Banat, Crişana et Maramureş avec la Roumanie. La Grande Unification de 1918 a été une page d'histoire mémorable. Elle a été le résultat de la lutte des Roumains pour la liberté. Cette journée a été proclamée comme fête nationale de la Roumanie en 1940. En ce jour, tous les Roumains se sentent fiers de leur nationalité. Les roumains fêtent ce jour avec des mets traditionnels et ils assistent à la parade militaire. L'Unification représente un exemple pour nous tous, c'est un exemple de solidarité et de confiance dans les forces du peuple roumain. Le 1er décembre représente le bilan de la lutte des roumains pour réaliser L’État Roumain. Le rêve des roumains s'est accompli. Les gens parlaient, pensaient, se sentaient roumains.

 

Le symbole de la Grande Unification est l’hymne national de Roumanie.

Hymne national de Roumanie

Deșteaptă-te, române!

« Debout, Roumain! »

Texte par Andrei Muresanu, musique par Anton Pann


 

Debout, Roumain, réveille-toi du sommeil de la mort
Où les barbares tyrans te firent longtemps plonger !
C'est maintenant ou jamais que tu dois choisir ton sort
Devant lequel tes pires ennemis doivent s'incliner !

 

C'est maintenant ou jamais qu'il faut prouver au monde
Que dans nos bras palpite le sang romain vainqueur !
Et que dans la mémoire du cœur nous gardons le nom de
Trajan, cet invincible, illustre grand empereur.

 

Regardez-nous, vieilles ombres - Michel, Corvin, Etienne -
Nous, la nation roumaine, vos arrières petits-fils
Les bras armés et la flamme brûlante dans nos veines
Nous crions : “Liberté ou Mort !” L'entendez-vous tous?

 

Des prêtres la croix au front car l'armée est chrétienne
La foi - la Liberté et sa sainte lumière
Vaut mieux mourir en lutte avec gloire souveraine
Que d'être des esclaves sur notre sainte terre !

 

 

Version traduite par Paula ROMANESCU, Président de la Section "Études littéraires et Traductions"

 

Predut Felicia, Collège Économique Petre S. Aurelian, Slatina - Roumanie

bottom of page